La réforme de l’entretien professionnel se confirme.
Annoncée depuis plusieurs mois, son évolution a désormais été actée par le Conseil Constitutionnel.
A partir du 1er octobre 2026, l’entretien professionnel deviendra donc l’entretien de parcours professionnel.
On fait le point sur ce qu’il faut retenir des changements à venir pour ajuster vos calendriers et vos process.
Un nouveau rythme pour les entretiens
Fini le rendez-vous tous les 2 ans, place à un nouveau calendrier :
- 1 an après l’embauche : premier entretien de parcours professionnel
- Tous les 4 ans : entretien de parcours
- Tous les 8 ans : entretien approfondi
- Vers 45 ans : entretien de mi-carrière
- Avant les 60 ans : entretien de fin de carrière
Ce nouveau calendrier allège le nombre d’entretiens obligatoires, mais renforce l’importance de chacun de ces rendez-vous.
Autre évolution importante : l’entretien de reprise après une longue absence ne sera plus obligatoire lorsqu’un entretien de parcours professionnel a déjà été réalisé dans les 12 mois précédents le retour du salarié.

Source : illustration inspirée librement de celle de Caroline Christmann (linkedin)
⚠️ A noter : en cas de non-respect des obligations liées aux entretins de parcours professionnel, si l’employeur pourra être obligé de verser un abondement correctif sur le CPF du salarié concerné, pouvant aller jusqu’à 3 000€.
⚠️ Ce qui ne change pas : l’entretien professionnel devra être organisé pendant le temps de travail du salarié, et ne concernera pas la performance ou l’évaluation du salarié.
2 rendez-vous clés pour accompagner les parcours professionnels
Deux rendez-vous deviendront incontournables pour mieux accompagner ses salariés et préserver leur employabilité :
- L’entretien de mi-carrière : organisé dans les 2 mois suivant la visite médicale de mi-carrière, pour anticiper les adaptations nécessaires et prévenir l’usure professionnelle
- L’entretien de fin de carrière : organisé dans les 2 ans précédant les 60 ans du salarié, pour préparer les conditions de maintien en emploi, les aménagements possibles (temps partiel, retraite progressive…) et les perspectives de transmission.
Un contenu d’entretien plus large et stratégique
Le contenu de l’entretien est également enrichi.
En plus des sujets déjà connus (formations suivies, besoins en compétences, perspectives d’évolution), l’entretien de parcours professionnel doit désormais aborder :
- les perspectives d’évolution professionnelle,
- la mobilité interne,
- les projets de reconversion ou de transition professionnelle,
- l’adaptation du poste de travail,
- la prévention de l’usure professionnelle,
- l’information sur le CPF et le CEP.
Ces entretiens deviennent de vrais temps d’anticipation, au service à la fois du salarié… et de la structure.
Ce que vous pouvez anticiper dès maintenant
Même si l’entrée en vigueur est fixée au 1er octobre 2026, ces évolutions méritent d’être anticipée dès maintenant pour éviter les ajustements de dernière minute.
Vous pouvez notamment :
- revoir vos outils et trames d’entretien,
- former les encadrants à cette nouvelle approche « parcours »,
- intégrer ces évolutions dans votre gestion prévisionnelle des emplois et compétences,
- vérifier votre procédure de suivi RH pour éviter tout risque de non‑conformité.